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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 06:20

L’évaluation est un concept auquel je suis très attaché, car c’est un des moyens de restaurer ou conforter la confiance d’une structure.

Elle permet aussi de justifier auprès des tutelles des moyens qui sont alloués.

N ‘est-ce pas de circonstances pour notre hôpital et notre service de chirurgie ?

 

J’ai découvert et repris en grande partie, une rubrique du site culture-et-revolver et qui s’intitule « Histoires d’évaluation ».

Je la livre et recommande.

 

« Le public l’ignore sans doute, mais l’évaluation est l’alpha et l’oméga de la reconnaissance de la créativité scientifique. Comment évaluer, au moyen de quels critères, quelles personnes et institutions devront rendre ces jugements de valeur... Et l’art, et la morale, qui doit dire ce qu’ils valent ? »

 

De manière anecdotique, les auteurs du site ont choisi pour illustrer leur propos, quatre histoires :

« les deux premières concernent des géants de la physique contemporaine et montrent que les préjugés ou l’incurie peuvent s’inviter au bal de l’évaluation ;

la troisième révèle les ravages dont est capable l’air du temps ;

la dernière met en scène un personnage très célèbre dont la simplicité évangélique propose vraisemblablement les bases, de portée universelle, d’une morale de l’évaluation. »

 

Je n’ai gardé que la quatrième que je reproduis in extenso et qui touche l’histoire du Christ :

 

« "Si j’ai mal parlé…"

ou comment Jésus pose les bases d’une morale universelle de l’évaluation :

le Christ, on le sait, est arrêté au Jardin des Oliviers ;

de là, il est conduit devant le grand prêtre Anne qui l’interroge sur ses disciples et sa doctrine.

Jésus répond qu’il a toujours parlé au grand jour, au temple, à la synagogue, qu’il n’a rien dit en cachette.

"Demande à ceux qui m’ont entendu" dit-il à Anne,

sur quoi un garde de ce dernier le gifle en disant "c’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ?".

La morale et la chute, les voilà, qui font fi de toutes les fausses prudences, des ratiocinations, des hypocrisies, de ce que les illettrés appellent aujourd’hui "la langue de bois" :

le Christ répond au coup, à la violence par ces mots :

"Si j’ai mal parlé, montre où est le mal ;

mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?" »

 

Je n’aurai pas l’outrecuidance de commenter ce texte qui parle par lui-même.

 

Alchir

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 22:42

Pour accomplir notre véritable destinée,

nous devons être guidé non par un mythe de notre passé

mais par une vision de notre avenir

Mark B. Adams                     


Jolie phrase trouvée dans mes pérégrinations littéraires.


Elle colle bien à l'état d'esprit que doit avoir celui qui dirige.

 

Alchir

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 23:32

L'évolution actuelle de notre façon de soigner me laisse un sentiment bizarre.

 

Sous prétexte de soigner mieux et d'augmenter la sécurité, on multiplie les procédures et les papiers à un point tel qu'ils nous "bouffent" littéralement.

 

Ce sentiment bizarre est que l'on soigne de plus en plus les papiers et peut être moins les patients.

 

Bien sûr, concernant les infections nosocomiales, par exemple, on était certainement moins attentif.

 

Pour le reste, le patient appartient maintenant à la classe "patientèle" tellement proche du client de la "clientèle" commerciale.

 

D'ailleurs, les hôpitaux doivent devenir rentable.

 

La haute administration croit que l'on peut gérer les institutions de soins comme des entreprises privées.

 

C'est possible mais l'américanisation nous guette.

 

Obama cherche à en sortir et nous voudrions y entrer.

 

 

Le progrès fait rage, nous vivons décidément une époque moderne

 

Alchir

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 23:48

Dans un état de droit, et la France en un que je sache, toute décision administratif peut être contestée.

 

Je rapporte ici une ordonnance du Tribunal Administratif de Poitiers en date 28 juillet 2009, qui réforme une décision de fermeture du service de Chirurgie de RUFFEC prise par la Directrice de l4ARH Poitou Charentes, avec effet au 10 juillet  2009.

 

Le jugement a effectivement suspendu l’exécution de la décision de l’ARH.

 

Ce jugement a un effet réconfortant car il montre bien

que rien n’est jamais perdu,

que les décisions de l’ARH ne sont pas inattaquables

que lorsque la cause est fondée, il faut serrer les rangs et lutter.

 

 

Courage et persévérance doivent être des maîtres mots.

L’Administration, même la plus haute, a des limites à son pouvoir.

 

Alchir

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 06:09

La place et le rôle du cadre de santé dans l'unité de soins 

Missions Générales :

- Le cadre Infirmier est responsable de l'encadrement d'une ou plusieurs équipes.

- Responsable de l'encadrement, le Cadre Infirmier organise, coordonne et contrôle les activités de soins dispensées aux patients au sein des urgences et dans les services hospitaliers.

- Il assure la qualité et la continuité des soins dans le cadre des projets de services.

- Il est garant de la qualité des soins.


Missions Permanentes :Gestion de la qualité de la prestation :

- Favorise et assure le respect des pratiques professionnelles

- Organise en collaboration avec l'équipe médicale, paramédicale et les autres professionnels, l'accueil et le séjour du patient.

- Assure auprès de l'enfant et de ses parents, un rôle privilégié d'écoute et d'information.

- Contrôle la mise en oeuvre des prescriptions médicales et d'indicateurs de qualité dans les domaines de l'accueil, de l'information, des soins et de l'hygiène dans le cadre des projets de services et de leur suivi.


Encadrement :

- Concourt au développement du professionnalisme des soignants.

- Mobilise les compétences individuelles et collectives.- Participe à l'évaluation des agents.

- Identifie les écarts et collabore à l'évaluation des besoins en formation.

- Organise un système de tutorat pour les agents nouvellement intégrés et les stagiaires.


Gestion (sous la délégation du Cadre Supérieur) :

- Gère le personnel en fonction de la charge de travail et de la charge en soins.

- Contrôle le matériel, s'assure de la maintenance, de l'approvisionnement et de l'utilisation optimale.

- Gère l'information, applique les mesures de protection et de sécurité des patients hospitalisés ainsi que des personnels dans leur activité quotidienne de soins.

- Contrôle et participe à l'utilisation de supports efficaces de transmissions.


Conseil, expertise :

- Professionnel référent, il assure un rôle de conseil auprès du personnel, des patients et de leur famille.

- Il maintient sa compétence par des moyens de formation et d'information.

- Il participe à des groupes de travail transversaux et institutionnels.


Missions Spécifiques :

Le cadre Infirmier invite, encourage et conduit les travaux de recherche pour améliorer la qualité des soins. Il participe aux recherches et travaux menés dans l'hôpital.


Particularités :

-Responsable de l'encadrement, le cadre infirmier de nuit supervise le bon fonctionnement de l'ensemble des services de l'hôpital en alternance avec le service des urgences.

-Il contrôle le respect de l'organisation, en analysant et en adaptant les besoins. Il met en adéquation les besoins en fonction de la charge de travail.

-Il prend connaissance du planning de l'équipe de suppléance ainsi que des présences et de l'affectation des infirmiers intérimaires.

-Il coordonne les activités de soins et l'intervention des différents intervenants de l'hôpital et à l'extérieur.

-Il est référent pour toutes les demandes d'aide aux soins et d'application des procédures.Il travaille en étroite collaboration avec l'administrateur de garde (gestion des litiges avec les familles, les patients, gestion des fugues...).

-Il est vecteur d'informations envers les Cadres Supérieurs Infirmiers des différentes unités et le personnel de nuit. 



Il y a du pain sur la planche


Alchir

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 23:33

La Charte du patient hospitalisé a induit un effet pervers :

Ce n'est plus le médecin qui a des devoirs mais le patient qui a des droits


Voici l'illustration de ce que cela donne.

Le contexte : un homme âgé de plus de 70 ans est admis pour une chute survenue la veille.

Il se plaint d'une douleur articulaire. Pas de trouble neurologique

Un doute existe sur une fissure osseuse articulaire mais cliniquement le patient bouge, marche mais il est encore douloureux au soir.

Je rencontre la fille le lendemain pendant mes consultations, en prélevant le temps sur mes rendez vous.

Elle m'évoque une notion de chutes fréquentes. Elle revendique la réalisation d'un Doppler.

Je lui explique que

   - le bilan de chutes nécessite une appréciation plus globale, cardiaque, neurologique, métabolique,...

   - le Doppler des troncs supra aortiques n'en est qu'un élément

   - le bilan peut être conduit en hospitalisation de médecine mais aussi, sous la tutelle du médecin généraliste, en pratique ambulatoire. 

   - je dois revoir son papa dans l'après midi, pour évaluer l'articulation douloureuse. Si l'évolution est favorable, la sortie pourrait être envisagée le lendemain.


En fin d'après midi, je monte effectivement dans le service.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque l'infirmière me remet un bout de papier griffonné, arraché de je ne sais où, et

dont je vous livre l'instructif contenu, ne varietur :


"Je ne veux pas qu'il

sorte demain matin,

car je' veux que les 

3 examens néçéssaire

sois éffectué demain,

cardiologue + neurologue +

Dopler,

                 Me X "


Je suppose que l'étape suivant sera

" Vous me cirerez les pompes et... n'oubliez pas de sortir les poubelles demain..."


Alchir,

chirurgien larbin pour vous servir


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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 23:35

Elle est entourée d'une aura peu favorable.

Toutefois, cet a priori est si ancien que l'on peut se demander sur quoi il repose.


Toujours est-il que dans la restructuration de l'hôpital, elle s'est retrouvée dans l'oeil du cyclone.

Beaucoup d'incertitudes.


Une chose est certaine, dans le plan de retour à l'équilibre financier, il n'y a que deux ingrédients dans la recette :

- diminuer les dépenses,

- augmenter les recettes.

 

Ce dernier point est la filière à exploiter, à mon sens,

car la diminution des dépenses ne pourrait que condamner le service à péricliter.


Augmenter les recettes, c'est opérer plus et pour cela, restaurer et améliorer la confiance.


Une des pistes m'est fournie par le rapport Vallancien dont je ne partage pas toutes les conclusions.

Une des pistes de la renaissance me plait toutefois, je le cite :


 Evaluer les pratiques et ne pas céder au corporatisme de base de certains chirurgiens qui voudraient toujours plus sans contrepartie, c'est-à-dire sans évaluation de la pertinence de l'acte opératoire réalisé et de ses résultats. La chirurgie est facilement évaluable dans ses indications - est-ce utile ? - et dans ses résultats immédiats (taux de mortalité et de complications postopératoires), ainsi que dans ses résultats à plus long terme, qu'ils soient fonctionnels ou vitaux. (Chirurgie française : opérer autrement !, par Guy Vallancien - LE MONDE - 26.08.04)

A méditer, mais moi je suis partant pour m'y soumettre.

Alchir

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 23:32

Rationnaliser l’hôpital et les soins sont le leitmotiv de la loi HPST.

Rationnaliser implique qu’il y ait eu une réflexion cartésienne.

C’est oublier que Descartes fut publié aux Pays-Bas et non en France.

 

La réforme s’appuie probablement sur les conclusions des rapports Vallancien et Larcher.

 

Ils sont critiquables car chacun ne fait pas l’analyse des problèmes de la même manière.

 

Il y a toutefois un point sur le quel il n’est pas de contestation possible, c’est sur l’Etat tricheur.

 

Lors de la mise en place de la T2A, l’objectif était de permettre une comparaison  aisée de toutes les institutions de soins, CHU, CH, HPSP, cliniques.

Il existait de manière sous jacente, une incitation à la performance.

En effet, les tarifs associés  aux GHM, permettaient aux structures vertueuses et performantes de dégager un petit bénéfice qui permettait de stimuler les acteurs à travers la notion d’intéressement.

Mais pour lutter contre la dérive déficitaire des comptes de la SECU qui n’est pas nécessairement imputable aux acteurs de la Santé, et l’affaire de la grippe H1N1est là pour le rappeler, l’Etat rabote de plus en plus la valeur tarifaire des GHM.

 

Or, tout augmente : les charges salariales, le coût de la vie, mais surtout le coût de la Médecine de pointe, que l’on veut de plus en plus pointue, à travers aussi une série d’impératifs qui sont mis à la charge des professionnels de Santé et qui ont eux aussi une incidence financière.

On ne sera donc pas étonné du déficit croissant et du marasme hospitalier.

La gestion de ce phénomène tient d’ailleurs d’une improvisation scandaleuse où l’équilibre ne peut être obtenu que par des transferts de charges vers d’autres enveloppes budgétaires.

Cette gestion s’accompagne d’un mépris total des soignants, des patients et à terme, inéluctablement, de la Sécurité.

La considération financière et sa gestion administrative l’emportent sur tout le reste  et me donnent envie de citer Thomas Jefferson :

 

«  Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »

 

Excessif, peut-être, mais jusqu’à quel point ?

 

Alchir

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 23:52

On avait ouvert les vannes de la formation en infirmiers et infirmières, tisonné par le spectre de la venue des infirmières espagnoles.

 

La recherche de l'équilibre financier des hôpitaux à travers la gestion de la masse salariale, poste largement dominant dans les dépense des entreprises, va conduire à une réduction des postes.

On fait partir les soignants, on ne remplace pas les départs, on n'engage plus que dans la plus stricte nécessité.

On s'appuie sur des normes de gestion du personnel. Des ratios ont été calculés.

Le souci que je me fais est que ces ratios représentent en général, la norme minimale et j'ai le sentiment que cette norme est devenu le maximum à ne pas dépasser, un peu comme la vitesse sur les routes.

Cette tendance se généralise d'ailleurs : pour les surfaces de chambre d'hospitalisation, les quelques textes, rares, que j'ai trouvé, indiquent :

" En conclusion de ce bref historique, il n’y a actuellement pas de programme type, de modèle architectural unique. Les normes existent pour ce qui concerne les chambres, notamment en E.H.P.A.D. (Établissement d’Hébergement pour Personnes Agée Dépendantes) (décret d’avril 1999), qui doit comprendre 90 à 95% de lits en chambre individuelle. Dans le cadre d’une restructuration, les chambres individuelles doivent être d’une superficie de 18m2 minimum, et de 35 m2 pour les chambres doubles. "

 

Notre hôpital n'échappe pas à cette furie

Je crains le pire. 

Attention DANGER.

Remercions encore une fois la fameuse loi HPST et notre chère Mme Bachelot.

Car dans la recherche de l'équilibre financier, l'Etat a triché, triche et je crains, trichera encore.


Les étudiant(e)s futur diplômés, vont se faire des jours de gloire...

 

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 23:40

Après la ‘grand messe Sanesco’, la CME de vendredi n’a pas apporté beaucoup d’éléments majeurs.

 

Des orientations dont je retiendrai les propos du Président Youssef sur le maintien de deux unités chirurgicales mais selon des modalités à définir, pour un service qui doit être développé.

Il faut de nouveaux anesthésistes pour renforcer l’équipe existante

60 lits doivent disparaître dans le pôle médical.Des groupes de travail vont être formés dont celui des chefs de service dès lundi.

 

Mais les débats avaient s’étaient mal engagés lors de la désignation du délégué de la CME au Conseil de surveillance.

En effet, les membres désignés par le Dr Youssef pour participer au Directoire n’ont fait l’objet ni d’un débat en CME, ni même une information préalable, ce dont le Dr Bernabeu s’est offusqué.

Je puis comprendre son courroux. Les médecins contrairement à ce que prévoyait ou du moins suggérait la nouvelle gouvernance, sont de plus en plus marginalisés dans la gestion de la Santé.

Ceci n’est pas le fait unique de Chauny, c’est le fait du temps, merci Bachelot.

Il n’en demeure pas moins qu’il eu été diplomate de mieux intégrer le corps médical hospitalier dans le processus.

A trop le négliger, même s’il ne s’implique pas toujours avec enthousiasme, on risque de le rendre abstentionniste comme les politiques l’ont fait vis à vis des électeurs.

Au final,

   - Bernabeu est élu au Consell de Surveillance

   - Dumont et  Labro sont au Directoir, aux côtés du Dr Youssef, membre de droit.

 

Lamasse salariale va diminuer ce qui signifie la réduction du personnel soignant, conséquence de la réduction des lits.

Ce point va avoir d’autres conséquences dont je vous entretiendrai demain.

 

Alchir

 

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  • : Au départ, blog militant de réflexion, de critique et de provocation, de défense de la chirurgie d'abord, de l'hôpital, de l'avenir des patients. Mais surtout blog d'un chirurgien qui commente la " vrai vie ", telle qu'il la perçoit et qui le fait réagir
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