En ce moment, je dégage une vague d’optimisme époustouflant, ce dont je vous prie de m'excuser.

Pour décrire mes états d’âme, j’ai eu hier, cette phrase :

« j’ai l’enthousiasme d’une pierre tombale qui va se faire profaner ! »

C’est tout dire.

Je suggérais aussi hier que nous faisions ce qu’il faut pour que le navire coule.

Un élément de plus s’ajoute à mon impression, le conseil de bloc de lundi.

Une réunion confidentielle avec quasiment aucun médecin et des décisions prises certainement dans l’optique d’économie mais avec quelles conséquences ?

Je n’étais pas là et on me le reprochera, mais ...

Les réunions de conseil de bloc jusqu’à ce jour, sont organisées lorsque je suis en vacances ou vraiment très occupés comme lundi, au milieu de mes consultations.

 les décisions prises s’inscrivent pour moi dans une logique de réduction progressive d’activité.

J’attendrais plutôt que nous nous mobilisation en masse autour de projets novateurs qui seuls seraient susceptibles de nous faire sortir de ce bourbier dans lequel nous nous enfonçons progressivement.

(Cela fait beaucoup de conditionnel, sauf pour ce qi est de s'enfoncer, n'est-il pas ?)

Depuis quelques jours, le gouvernement socialiste se hérisse contre la presse.

Je trouve cela fort désinvolte.

A vouloir ménager la chèvre et le chou, à faire le grand écart entre ses contradictions, ne pas avoir le courage de ses actes, faut-il vraiment s'étonner que l'on prête le flanc à des torpilles médiatiques ?

Sous l'ère Sarko, j'ai rarement entendu semblables diatribes contre la presse qui pourtant ne ratait aucune occasion de divulguer des fuites soigneusement organisées par une administration dépitée.

A un point tel que l'actuel président n'a pas été élu pour ce qu'il est, je pense, mais il a simplement bénéficié d'un effet tout sauf Sarko.

Combien de fois les alchimistes apprentis sorciers n'ont ils explosé avec leur athanor ?

Il y a quelques semaines nous avons eu une réunion d'information.

Quelle information, à part ma mise à a retraite aussi prompte que possible ?

Ce ne fut pas tellement un scoop car je savais déjà

- que je coute trop cher (les vieux coutent toujours trop cher, et de plus en plus en vieillissant), 

- que mon blog provoque des problèmes digestifs chez certains.

Une telle annonce faite devant 350 personnes reste néanmoins un moment interessant de l'existence.

A part cela, l'annonce d'un lourd handicap financier dont l'apparation a semblé plus impévisible qu'une tornade tropicale.

Malgré tous les indicateurs dont dispose l'administration, ce fut comme un coup de tonnerre dans un ciel serein et prometteur.

Quant aux mesures à prendre ou qui seraient prises, le discours aurait épaté et servi de modèle à plus d'un politicien : un florilège de mots pour ne rien dire, des écrans de fumée, des tours de passe-passe oratoire avec une habileté indéniable pour faire passer les responsabilités sur les autres.

Quelle belle leçon, un morceau d'anthologie oratoire.

Depuis lors, j'attendais un sursaut rassembleur, une vague de sensibilisation, une injection d'adrénaline.

Au lieu de cela, un océan de néant avec surtout un jeu d'esquive avec des démissions qui n'en sont peut-être pas.

Je scrute les horoscopes, les boules de cristal, les tarots divinatoires, le marc de café.

Comme Soeur Anne, je ne vois rien venir;

Contrairement au Sar Rabindranaduval de Pierre Dac et Francis Blanche, je n'ai pas le sentiment d'avoir mon avenir dans le dos si je fais demi tour, que du contraire,

il serait plutôt temps que nous fassions demi tour pour avoir un peu d'avenir.

Bon week-end

On ne peut passer son temps à écrire sur l'hôpital mais on finit par voir qu'à tous les niveaux de l'Etat, le chaos et l'imbroglio règnent en maître.

L'affaire " Léonarda " a été un révélateur.

Ce fait divers n'aurait dû être qu'un dossier administratif dans lequel on pourrait épingler une maladresse, un manque de tact, une gossièreté dans le mode de gestion, mais l'administration ne s'arrête pas à de si petits détails.

Elle est devenue le centre d'une tornade médiatique où personne ne relève l'outrecuidance du propos de la gamine ni de son père, défiant et méprisant l'autorité de l'Etat.

Le respect de la loi, un point c'est tout, au plus une circulaire administrative pour rappeler quelques règles de bienséance dans la gestion des dossiers d'adolescents;

Au lieu de cela, des manifestations de lycéens qui auraient été encore plus nombreux sous Sarko, des invectives en tout genre et un manque total de réalisme.

Cerise sur le gâteau, Harlem Désir crache dans sa propre soupe.

Personnellement, cela ne me dérange pas, nous ne sommes vraiment pas du même bord.

Les médias ont annoncé que sa tête de premier secrétaire du PS allait tomber (cela devient un must).

Ce qui est choquant dans cette annonce c’est que la chute ne serait pas immédiate car il fallait qu'il ait son élection au Parlement Européen ou un poste ministériel.

Je ne sais si c’est vrai ou s’il s’agit simplement d’un buzz.

Une chose est sûre toutefois, ce genre d’annonces permettra à Marine de sortir une de ces invectives favorites

Tous pourris

À lui offrir de telles autoroutes, il ne faudra pas s’étonner qu’elle arrive bientôt à ses fins.

L'histoire et mon expérience personnelle m'ont appris que le pouvoir peut être une source d'ivresse.

Le pouvoir comme l'alcool et les drogues, est susceptible de pervertir l'homme, peut-être d'ailleurs au sens proprement masculin.

Néron, Caligula, Bokassa, El Assad,...

Le temps égrenne le nom de tout ceux que le pouvoir a corrompu jusqu'à la folie aveugle.

A quelque niveau que ce soit, il est des humains pour qui le fait de porter une casquette à galons, un quelconque bâton de maréchal, leur fait perdre le sens des réalités, les gonfle d'un égo sans limite.

écrivait Pierre Desproges.

Confessons aussi qu'il rajoutait aussitôt :

Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne.    

*Ce chiffre affiché dans le titre de chaque article du blog, est  un petit réconfort pour nos administratifs chéris, c'est le rappel du temps maximum qu'ils devront encore me supporter dans cet hôpital, RTT et congés non déduits.