Samedi soir, problème de remplacement d'infirmière de nuit.
Bien que nous ayons un pool d'infirmières à tout faire, la chose n'a pas semblé facile.
Lorsque je suis arrivé à Chauny, j'ai connu des soirées de service où tout le monde, bloc et service d'hospitalisation se sont retrouvés.
Ensuite, il y a eu des soirées de plus en plus séparées.
Maintenant j'ai le sentiments que tout le monde se méfie de tout le monde.
L'ambiance n'est certainement pas sereine.
Le bonheur au travail ?
Là où nous passons une très grande partie de notre vie.
Quel désastre.
Nous vivons parait-il dans une société de communication.
Mais comme souvent, ce ne sont que des incantations pour cacher une grande misère, une grande déshumanisation.
Je suis triste...
Nous autres soignants vivons du malheur des autres, c'est notre lot quotidien.
Comment peut-on espérer soigner bien, être à l'écoute des autres, se dévouer sans compter, lorsque on n'est pas heurex soi même, lorsque on n'est pas heureux de travailler.
Cette dimension du problème, profondément humaniste, a été totalement désintégréé dans l'hôpital nouveau qu'on nous promet
Le progès fait rage, le futur a de l'avenir.
Alchir