Dr MUKWEGE – Nobel – violences faites aux femmes

En 2013, lors de ma présidence de mon club Rotary,
j’ai appris à connaître le Dr MUKWEGE 

Le fait qu’il ait reçu le prix Nobel, est un geste admirable
Pour un homme qu’il est tout autant

A l'époque,
Je m’étais engagé dans la lutte contre la violence faite aux femmes
Car elle m'interpelle.

Le véritable détonateur fut activé en 2013, par la médiatisation pendant quelques jours, du viol des femmes utilisées comme arme de guerre au Kivu. 

La réaction du président Hollande, sincère, à l'époque, fut de proposer une loi.

Une loi, un effet d’annonce, de l’esbroufe alors qu’il faut un engagement réel.

Une loi ne fera jamais changer un état d’esprit.

« Quand on explique aux gens et quand on m'a expliqué,

j'ai compris et j'ai pris la décision de ne plus jamais faire d'excision.»

disait un jour,  un chef malien »

La clé de la solution est bien là :

la prise de conscience des hommes,

l’information mais aussi l’éducation des femmes.

L’éducation des femmes, sujet contre lequel se lèvent  certains hommes car

la connaissance est la porte de la liberté.

Peu de temps après, les viols pratiqués en Inde et le suivi initial de ceux-ci ont accru ma conviction qu’il fallait faire quelque chose.

Mais quoi et comment, lorsque l’on est seul ?

À cette époque, je préparais ma présidence de cette année au sein de mon club Rotary local.
Ce faisant, j’ai mieux pénétré les arcanes du Rotary iInternational.

Au sein de l’organisation, il existe ce qui s’appelle le Conseil de Législation.
Outre son rôle dans la gestion des règles de fonctionnement du club, tous les trois ans, il se réunit et retient quelques motions qui orientent notre politique et nos actions.

C’est ainsi qu’un jour, est née l’Action Rotarienne contre la polio qui a contribué à sa quasi éradication grâce, à la conjonction d’un engagement personnel et financier et à une communication importante sur le problème.

Pourquoi ne pas recommencer avec un projet qui par contre, n’a pas a priori, beaucoup d’incidences financières mais qui demande surtout un engagement personnel dans la communication.

Il ne faut pas s’en cacher, le Rotary reste une organisation à dominante masculine mais planétaire. 
Cet élément pouvait être un atout :  
si l’on parvenait à provoquer un élan de prise de conscience
et un engagement conséquent au sein du Rotary,
celui-ci aurait une résonance  mondiale 
D’autant plus qu’il émanerait des hommes. 
 
Ainsi est né le projet de motion que j’ai nommée « la paix par les femmes » 
inspirées par les propos d’une de ces militantes violées au Kivu.
Le problème était donc d’amener  le projet de son niveau local jusqu’à son adoption au conseil de législation par les 122 pays représentés au sein du Rotary.

Ma stratégie fut donc de convaincre le bureau de mon club, ce qui s’est fait sans trop de difficultés.
J’aais réussi à entraîner mon club, puis mon district à fin que le conseil de législation du Rotary adopte une motion qui engageait le Rotary international dans cette lutte,
À l’époque, bien avant l’affaire Weinstein,
Le Rotary aurait été la pointe du combat

Finalement, les hautes autorités s’en sont emparées et ont fait retirer la motion 
afin qu’elle ne soit pas présentée en conseil de législation, 

et depuis lors,
Je n’en entend plus parler

Et pourtant …

Alchir