Je critique régulièrement l’administration hospitalière mais il faut avouer qu’elle faire l’objet de pressions qui viennent du grand frère d’au-dessus.
Instructeur lors d’un récent cours d’ostéosynthèse pour jeunes chirurgiens et instrumentistes, j’ai pu à nouveau, être confronté avec les affres infligés à d’autres par cette magnifique invention :
La Stérilisation Centrale Externalisée
C’est à dessein que je mets une majuscule à ce qui est probablement une résurgence de divinité précolombienne aux exigences monstrueuses.
Hormis un système qui réponde aux loi du marché, encadré par un contrat qui ne soit pas léonin, il n’en est aucun qui soit acceptable.
Dans le privé, la société prestataire est soumise à une contrainte :
pas bon, je jette et j’en choisis une autre plus performante.
Tous les autres systèmes, qui ne permettent pas une sortie aisée sont à rejeter.
Ils coutent plus chers (beaucoup), le service rendu est plus mauvais et le risque me semble majoré (paniers percés, instruments cassés, perdus, mal remontés que l’on découvre à l’utilisation).
Le plus souvent, ils ne sont responsables de rien.
Le système que nous avons expérimenté, à notre corps défendant, sorte de groupement d’intérêt collectif, est le plus pervers. On est à la fois plus ou moins actionnaire obligé et utilisateur incontournable.
Quoiqu’il fasse, l’institution membre du groupement va devoir payer.
C’est un merveilleux instrument d’auto flagellation :
L’institution utilisatrice a des exigences de qualité que la même institution, membre du conseil d’administration va refuser à cause des surcoûts qui plombent les budgets hospitaliers.
Cette invention chaperonnée par la tutelle, est une merveille d’ingéniosité, n’est-il pas ?
Alchir