Il y a un mois environ j'écrivais à propos de ma mutation professionnelle
Il est vrai que, en ce moment, je suis plus philosophe et politique que vraiment médecin.
Ce qui n'empêche pas d'avoir une activité auprès des patients devenus victimes aussi intense et surtout passionnante.
Il y a beaucoup à écrire sur le sujet
Une image est frappante, le ressenti exprimé qui parfois se résume en une phrase lourde de souffrance :
"Je ne sais pas pas si je suis victime ou coupable"
Les experts médecins ont à mon sens une lourde responsabilité dans ce processus.
Beaucoup ont une approche factuelle, limitée aux seuls documents écrits, négligeant totalement la parole de la victime, donnant parfois même l'impression d'un doute.
Mon expérience m'a montré que les médecins peuvent avoir une fâcheuse tendance, à écrire ce qu'ils aimeraient voir se passer et non ce qui se passe en réalité.
L'écrit devient alors parole d'Evangile.
Pourtant j'ai le sentiment que la bonne foi de la victime se présume, en général.
L'investigation devrait être poussée plus loin, notamment dans le dossier infirmier qui est souvent le meilleur reflet de la vérité.
Certes, il est des cas où la souffrance obscurcit la pensée.
C'est surtout dans l'interprétation des faits mais aussi parfois parce que la victime a eu des interprétations variables parfois, très divergentes et qu'elle ne comprend plus.
Il est vrai aussi que souvent l'individu entend ce qu'il à envie d'entendre au mépris de tout le reste.
C'est alors à l'expert de prendre le temps d'expliquer, calmement, loyalement, avec des mots clairs, la situation.
L'information est souvent la clé de beaucoup de problèmes.
J'y reviendrai certainement.
L'autre clé du problème est celui de l'empathie que certains experts confondent avec la compassion qui n'a pas sa place de l'expertise du dommage
Ceci est encore un autre problème
Alchir